illustration, graphiste, figma, créatif et pas seulement ux-ui design

Je ne suis plus UX-UI designer. Et c’est une excellente nouvelle.

Il y a quelques années, j’étais bien au chaud dans une case. UX-UI designer. Le combo qui rassure : je savais faire des maquettes efficaces, poser des parcours logiques, penser « utilisateur ». C’est structuré, plutôt professionnel et lisible sur un CV.

Je m’y suis bien retrouvée pendant un temps. Mais petit à petit, j’ai commencé à sentir un décalage. Quelque chose clochait. J’avais l’impression de travailler “dans le bon sens” mais pas dans mon sens. Je posais des grilles sans savoir si elles racontaient mon histoire ou du moins celle que je voulais transmettre mais que le client ne percevait pas. Les outils deviennent de plus en plus intelligents, plus rapides, plus “prêts-à-créer” que moi. Figma gére les specs dev. Les variables remplacent les tokens. Les IA proposent des wireframes avant même que je formule l’intention. Une question se pose:


Si tout ça peut être automatisé… alors, à quoi je sers vraiment ?

J’ai pris du recul. Et j’ai compris que ma vraie valeur, mon avenir,  n’était pas dans les blocs que je déplaçais sur un écran. Ma valeur, c’est ce que je ressens, ce que j’observe, ce que je transforme. C’est l’intuition et c’est la capacité à capter une marque dans son essence, à lui donner une voix, un souffle. 

C’est le lien entre ce qu’on veut dire… et ce que les gens vont vraiment vivre. Ce jour-là, j’ai décidé de ne plus me présenter comme UX-UI designer, pas parce que ce n’est plus un vrai métier, mais parce que ce n’est plus le mien.

Voilà pourquoi, aujourd’hui, je me définis autrement, je suis créatrice d’univers. Architecte d’expérience et je retrouve mon tout premier amour : la direction artistique et même plus largement la création. Ce qui me fait vibrer de n’est pas la technique, c’est l’idée. L’idée c’est ce qui m’a fait rejoindre le monde du digital il y a 15 ans, c’est ce qui petite me donnait envie de colorier les cheveux de mes barbies.

Je conçois des identités visuelles enracinées et sensibles. Je pense des parcours digitaux comme on imagine un jardin : avec intention, avec cohérence et avec attention.
Je travaille sur ce qu’on ne voit pas toujours, mais qu’on ressent tout de suite. Je donne une forme à ce qui est souvent flou : l’âme d’un projet. Je passe moins de temps à ranger mon fichier Figma… parce que le client, lui, ce qu’il veut, c’est une charte prête à l’emploi. Mon client aujourd’hui, il n’a pas le vocabulaire du designer, il veut que ca fonctionne et voir sa notoriété doubler grâce à moi.

En bref, avec Hedel, je construis une approche qui parle à l’humain, pas seulement à l’utilisateur. Je m’inspire du vivant, du cycle des saisons, du mouvement. Je m’intéresse à la sensation, à la cohérence intérieure, à ce que le digital peut provoquer de doux et de durable. 

Je crois profondément qu’on entre dans une nouvelle ère du design.

Une ère où il ne suffit plus de rendre les choses utilisables.

Il faut qu’elles soient… habitables.

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