Éco-responsable… mais qu’est-ce que ça veut dire, au juste ?

séries d’illustrations au trait dans une démarche d’éco-responsabilité
Un mot-valise, usé jusqu’à la racine ?
Aujourd’hui, l’éco-responsabilité est partout. Sur les packagings, dans les posts LinkedIn, dans les chartes RSE et jusque dans les briefs de design. Mais à force d’être invoqué sans être défini, le mot perd en force et forcément il devient flou. Presque décoratif, parfois moqué, il est à l’image d’une feuille verte collée sur un projet pour lui donner bonne conscience.
Et pourtant…
Dans un monde en crise écologique, c’est une refléxion à mener , c’est une exigence. Une direction et je dirais même une forme de responsabilité.
Éco-responsable, concrètement, c’est quoi ?
Il ne s’agit pas seulement d’utiliser du papier recyclé ou de choisir un vert forêt pour une identité visuelle. Être éco-responsable, c’est faire des choix éclairés, mesurés, alignés avec un impact réduit sur le vivant.
En quelque mot c’est :
- penser en amont, concevoir dans la durée, interroger l’utilité.
- c’est savoir dire non au superflu, on a un message clair et concis.
- c’est faire mieux avec moins.
Et en design, ça donne quoi ?
Voilà ce que ça implique pour moi, en tant que designer graphique et digitale :
- Une identité visuelle durable : pensée pour durer, évolutive, cohérente, et qui ne nécessite pas d’être « refaite » tous les deux ans pour rester lisible ou tendance.
- Une direction artistique au service du vrai : pas de greenwashing, pas de storytelling enjoliveur. De l’authenticité. Du sens et du vivant.
- Un site web sobre : éco-conçu, accessible, léger à charger, qui respecte les bonnes pratiques d’éco-design numérique. Un site pas trop bavard,un fourre-tout qui ne veut plus rien dire.
- Des supports imprimés bien choisis : formats utiles, papier responsable, impressions locales, tirages mesurés.
Pourquoi il faut continuer à employer ce mot (mais avec soin)
Oui, il est galvaudé et j’ai un peu hésité avant d’écrire ce post. Mais non, il ne faut pas l’abandonner. À nous, créateurs et créatrices, de lui redonner du corps, il faut raconter ce qu’il implique vraiment, dans nos pratiques et montrer qu’un design peut être beau et responsable.
Conclusion : cultiver la cohérence
Chez Hedel, je vois le design comme un jardin : chaque choix est une graine et l’éco-responsabilité, ce n’est pas une étiquette qu’on colle, c’est une façon de semer, de soigner, d’accueillir la complexité sans renoncer à l’élan.
Et pour vous, un design éco-responsable, c’est quoi ?
Je serais ravie d’en discuter !
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