
affiche urbaine pour IRIS Studio – studio de paysagisme écologique
Le design face à l’effondrement : créer du beau, est-ce encore utile ?
Alors que le vivant vacille, que le climat s’emballe et que les récits d’effondrement s’imposent, je choisis aujourd’hui de vous parler de composition graphique, d’images sensibles, d’identités visuelles. Un choix qui peut sembler dérisoire. Décalé… Et pourtant dans ce tumulte d’actualité, je continue à créer, non pas pour enjoliver, mais pour faire germer du sens là où il est urgent de reconnecter.
Le beau n’est pas un caprice
Dans un monde saturé de discours anxiogènes, la beauté, quand elle est juste, devient un refuge. Une manière d’ouvrir, sans forcer et de capter l’attention, sans brutaliser. Le design, dans ce contexte, n’est plus une simple mise en forme : il devient un acte de médiation écologique.
Le design peut accompagner les transitions ou les ralentir
Lorsque le design est creux, décoratif, aligné sur des codes marketing usés, il participe à l’inertie. Mais lorsqu’il est pensé, aligné, respectueux du projet qu’il sert, il devient levier. Un levier d’engagement et de lisibilité. Je travaille depuis quelques moins pour des acteurs qui cultivent la biodiversité, prennent soin des graines, des savoirs et des sols. Ma mission : traduire leur sincérité dans des formes qui parlent à l’intuition et à l’émotion. J’ai souvent douté, mais mon engagement à vouloir aider à la transition est un moteur qui me fait avancer.
Être designer aujourd’hui, c’est choisir son camp
En tant que designer, on ne conçoit plus “juste un logo”. On accompagne une vision du monde et on participe à la manière dont une marque raconte son lien au vivant. Dans mon métier, je crée pour ancrer, pour faire respirer, pour donner envie de prendre soin. Dans chaque projet, je cherche à semer des signes qui font sens et à composer des supports qui portent l’engagement sans le trahir.
En résumé c’est une seule mission : Faire du design une réponse douce, mais déterminée. Dans l’effondrement, il reste des jardins à défendre. Et que toute graine de beauté, quand elle est sincère, peut encore faire éclore un monde plus vivant.
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